«L’analyse du stock de logements existant, du niveau de la demande locative et des perspectives de développement économique et démographique nous permet d’anticiper une situation tendue sur certaines agglomérations», commente Jean-Michel Ciuch, directeur des études au Crédit Foncier. C’est en Poitou-Charente, en Rhône-Alpes, en Bretagne et en Aquitaine que se concentrent un nombre important de zones à risques. La faute, bien souvent à une surproduction de logements neufs vendus avec l’avantage fiscal Robien ou Scellier.

90% des villes où l’investissement locatif est très risqué se trouvent dans la "zone B2", selon la terminologie des dispositifs Robien et Scellier. L'achat immobilier locatif en zone B1 ou B2 ne garantit pas pour l'investisseur, l'existence d'une demande locative. Dans une récente étude, le Crédit Foncier indique en effet que dans une soixantaine de communes de ces zones, l'offre de locations neuves dépasse largement la demande. Les loyers et la rentabilité de l'investissement escomptés ne pourront donc être obtenus.

Le nouveau zonage en place depuis le 4 mai, censé recentrer les aides fiscales sur les zones où la demande de logements locatifs est importante, ne répondrait pas complètement à l'objectif recherché. Les plafonds de loyer notamment sont ainsi quasi systématiquement de 25% à 45% trop élevés par rapport à la réalité du marché.

Le zonage n'est cependant pas définitif, la loi de mobilisation pour le logement du 25 mars 2009 en prévoyant la révision, au moins tous les trois ans.

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