Saisi sur les dispositions de la loi de finances pour 2006, le Conseil constitutionnel vient de statuer comme suit s'agissant de la réforme de l'impôt sur le revenu, :
- il a admis la conformité de l'article 74 de la loi qui instaure un droit à restitution des impôts directs en plafonnant à 60 % la part des revenus d'un foyer fiscal affectée au paiement de l'IR, de l'ISF et des taxes foncière et d'habitation et de la résidence principale ;
- il a censuré, en revanche, l'article 78 de la loi relatif au plafonnement global des avantages fiscaux, "en raison de son excessive complexité, qu'aucun motif d'intérêt général ne suffisait à justifier ". Rappelons que cette mesure avait pour objet de plafonner à 8 000 €, ou à 13 000 € en présence d'un invalide, plus majorations pour personnes à charge, l'ensemble des exonérations, abattements, déductions, réductions et crédits d'impôt accordés à un même foyer fiscal. (Conseil constitutionnel, décision 2005-530 DC du 29 décembre 2005)
Après l'invalidation par le Conseil constitutionnel de la mesure de plafonnement des niches fiscales, une commission de parlementaires va travailler à un nouveau projet, qui pourrait prendre la forme d'une taxe sur les plus hauts revenus.
« le gouvernement dispose d'un an pour mettre en place un nouveau dispositif simple et lisible de limitation des avantages fiscaux particuliers » a indiqué le ministère des Finances.
Gilles Carrez, le rapporteur général du Budget à l'Assemblée nationale, évoque déjà une taxe quasi-forfaitaire pour les très hauts revenus, calquée sur l'exemple américain, et évalue autour d'une centaine de millions d'euros le montant qu'il serait raisonnable de dégager d'un nouveau plafonnement.
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